Comment réduire le risque de cancer du sein?
La Société canadienne du cancer vous propose quelques comportements simples à adopter afin de réduire le risque du cancer du sein.
1. Passez une mammographie tous les 2 ans
Si vous êtes âgée entre 50 à 69 ans, il est recommandé de passer une mammographie tous les 2 ans.
Cette radiographie à faible dose du sein est encore le test de dépistage le plus fiable pour aider à diagnostiquer un cancer du sein.
Si vous avez entre 40 et 49 ans
La mammographie n’est pas offerte d’emblée, à moins qu’il y ait un risque élevé de cancer du sein dans votre famille.
Parlez-en avec votre médecin pour vérifier s’il vous recommande une mammographie.
Si vous avez 70 ans ou plus
Parlez avec votre médecin de la fréquence à laquelle vous devez subir une mammographie.
Et l’auto-examen des seins?
L’auto-examen des seins n’est plus une pratique recommandée par les médecins depuis 2001. En effet, cette pratique n’est pas une méthode efficace de dépistage de la maladie.
Portez tout de même une attention particulière à tout changement à votre poitrine et à la région qui va de la clavicule à l’aisselle :
- Douleur
- Déformation
- Bosse au toucher ou visible
- Inflammation du sein ou du bras
- Écoulement
- Lésion ou plaie
- Changement dans la texture ou la couleur de la peau
2. Réduisez votre consommation d’alcool
De nombreuses recherches démontrent que la consommation d’alcool augmente le risque de cancer du sein.
Si vous souhaitez succomber aux plaisirs de Bacchus, tenez-vous-en à une consommation par jour… ou moins si vous souhaitez diminuer encore plus le risque de cancer du sein.
Une consommation d’alcool correspond à :
- 341 ml de bière (5 %)
- 142 ml de vin (12 %)
- 43 ml de spiritueux (40 %)
Évitez de mélanger nourriture salée et alcool, car vous aurez envie de boire encore plus.
3. Gardez la ligne
L’embonpoint et l’obésité sont souvent pointés du doigt comme facteur de risque du cancer du sein.
Pour connaître votre poids idéal, parlez-en à votre médecin.
Si vous souffrez de surplus de poids, entourez-vous de professionnels de la santé. Peut-être que votre assurance collective comprend un programme d’aide aux employés où certains services sont offerts et/ou remboursés afin de vous aider à améliorer vos habitudes de vie.
Mangez sainement et faites de l’exercice régulièrement afin de garder un poids santé.
4. Faites de l’exercice physique
S’il aide à maintenir un poids santé, l’exercice physique influence aussi les niveaux d’hormones et d’autres facteurs de croissance du cancer dans le corps.
Si vous ne faites pas d’activité physique depuis longtemps, consultez votre médecin pour vérifier si vous avez des limitations.
Avant de vous lancer dans la pratique régulière d’un sport alors que vous êtes sédentaire, fixez-vous des objectifs réalistes, graduels et précis.
Pour ce faire, il est impératif de trouver une ou des activités qui vous plaisent, question de rester motivé. Faites-le en compagnie de vos proches ou encore en groupe pour profiter de l’effet d’entraînement.
5. Ne fumez pas
Le tabagisme et l’exposition à la fumée secondaire augmentent le risque de cancer du sein.
Quittez cette habitude et demandez l’aide nécessaire s’il le faut. Votre corps va vous en remercier!
Vous pouvez obtenir de l’aide et du soutien dans vos démarches grâce à Québec sans tabac.
6. Évaluez les risques de l’hormonothérapie avec votre médecin
À l’arrivée de la ménopause, il peut être tentant d’opter pour l’hormonothérapie substitutive (HTS) pour atténuer les bouffées de chaleur, les troubles de sommeil et les sautes d’humeur.
Prenez tout de même quelques minutes pour en discuter avec votre médecin des risques que représente l’HTS, surtout si vous êtes à risque pour le cancer du sein.
En effet, les hormones post-ménopausiques augmentent le niveau d’œstrogène dans le corps. Or, il est prouvé qu’un niveau élevé d’œstrogène augmente les chances de transformer les cellules du sein en cellules cancéreuses.
Pour la même raison, l’utilisation de contraceptifs oraux avec œstrogène et progestérone augmente un peu les risques de cancer du sein.
Pour en savoir plus sur l’hormonothérapie
7. Mangez des aliments aux propriétés anti-cancer
Une alimentation saine n’est pas une arme à toute épreuve contre le cancer du sein, mais de plus en plus de recherches en la matière tentent de le prouver.
Selon la nutritionniste Mary Marian de l’Université de l’Arizona, le risque de cancer du sein est moins élevé chez les femmes ayant un surplus de poids et consommant beaucoup de fruits et de légumes que chez les femmes minces, sédentaires et dont le menu quotidien est privé de fruits et de légumes.
Ajoutez donc au menu les épices et les aliments suivants :
- Curcuma
- Brocoli
- Ail
- Soja
- Noix
- Poissons riches en oméga-3 comme le saumon et le thon
Adoptez de bonnes habitudes où la variété dans votre assiette sera au rendez-vous :
- Mangez plus de fruits et de légumes frais ou congelés et des fibres
- Buvez plus d’eau
- Lisez les étiquettes et portez une attention à la quantité de sel et de sucre qui sont ajoutés
- Aller progressivement pour arriver à un objectif de 21 à 38 g de fibres par jour
- Remplacez la moitié de la viande dans une recette par une légumineuse
Diminuez progressivement vos portions de :
- Viande rouge
- Aliments transformés
- Sel
- Sucre
- Gras
- Friture ou aliments cuits au barbecue
La maternité qui protège…
Saviez-vous que la grossesse et l’allaitement vous protègent contre le cancer du sein?
Porter un enfant à terme avant 30 ans diminue le risque de cancer du sein et cette baisse du risque se multiplie à chaque grossesse. L’une des raisons pour expliquer ce phénomène réside dans le fait que la grossesse change le tissu du sein de manière permanente, ce qui le protège du cancer.
Quant à l’allaitement, il a un effet anti-cancer, car il entraîne un changement dans les hormones et dans le tissu du sein.